C’est à cette période de l’année que
les médias dominants s’engagent stupidement, une nouvelle fois, dans leur exercice de
nomination de l’ « Homme de l’année », et
que je propose moi-même mes propres nominations en guise
de petit signe de défiance lancé à
la propagande impériale. L’année dernière, j’ai décidé que le titre d’ « homme de l’année » décerné par le Saker devait
revenir au soldat syrien, sans lequel ni la
Russie, ni l’Iran, ni le
Hezbollah n’auraient pu sauver
la Syrie de l’agression de l’Axe OTAN-Wahhabisme. J’avais également proposé Vladimir Poutine comme
finaliste, et Sayed Hasan Nasrallah avait été honoré par une « mention spéciale ». Rétrospectivement,
je dirais que c’étaient là de très bonnes
nominations, et j’espère que cette année encore, je vais faire les bons choix. Je me lance.
La nomination « Saker » pour l’homme de l’année va au
soldat russe masqué,
à savoir les « Hommes polis vêtus de vert », ainsi qu’au volontaire
de Novorossia.
J’ai considéré que plus que tout autre, l’
« Homme poli vêtu de vert » méritait cet honneur en
raison de la manière absolument brillante dont il a
libéré la Crimée et protégé le peuple de
Crimée pendant le référendum, tandis
que le volontaire de Novorossia
a mérité cette distinction par la façon non moins brillante
avec laquelle il a vaincu des forces
ukrainiennes bien plus importantes.
L’Homme poli vêtu de vert
On oublie souvent que les Ukrainiens
avaient des forces très
importantes sur la péninsule de Crimée,
composées de leurs unités les mieux formées et les mieux équipées.
L’opération visant à les désarmer tous avec un
minimum de violence était loin d’être
sans risque. Bien sûr, les Ukrainiens n’avaient
aucune chance de l’emporter face
aux forces spéciales russes,
mais ils avaient très certainement le
personnel et les ressources nécessaires pour opposer une
résistance farouche et de sérieux combats. Ce qui les a empêchés de le faire est
la vitesse-éclair de l’opération russe, ainsi que la force écrasante que représentait clairement ce grand
nombre d’agents Spetsnaz en tenue complète de combat. En bref, les Ukrainiens ont
compris qu’ils n’avaient aucune chance, pas la moindre, contre un
ennemi si redoutable. Le
comportement calme mais très
confiant de ces « Hommes polis vêtus de vert » a psychologiquement écrasé toute velléité ukrainienne de résistance.

Mais ce n’est pas pour cette raison que j’ai souhaité rendre hommage à ces hommes. Après tout, il y a beaucoup de soldats
d’élite de par le monde. Non, la raison principale
pour laquelle j’ai estimé que ces hommes
méritaient une telle reconnaissance
est parce qu’ils furent véritablement
des libérateurs, dans le
sens le plus noble du terme. L’Empire Anglo-Sioniste
et le chef de la junte nazie à Kiev avaient
déjà décidé que la Crimée était à
eux, la marine américaine ayant même élaboré des plans pour construire des installations
spéciales sur la péninsule,
et ils étaient tous convaincus que ses habitants ne pourraient
absolument rien faire à ce sujet, qu’ils
ne comptaient même pas. L’ « Homme
poli vêtu de vert » leur a donné
tort : il les a
libérés et leur a donné une
chance de décider librement de
leur avenir par eux-mêmes, et il leur
a redonné une dignité dont Nikita
Khrouchtchev les avait dépossédés.
Le volontaire de Novorossia
Là encore, j’honore un « Homme » collectif, à savoir tous ceux qui n’ont pas attendu un
ordre venant d’en haut ou que
quelqu’un d’autre fasse leur devoir à leur place, et
qui ont pris cette résolution : « je ne vais pas rester inactif et je vais me
battre contre le régime nazi qui
essaye d’opprimer mon peuple. »

Contrairement à l’ « Homme poli vêtu
de vert », le volontaire de Novorossia
avait toutes les chances contre lui, et même l’espoir
que la Fédération de Russie ferait
pour Novorossia ce qu’elle
avait fait pour la Crimée s’est rapidement dissipé : aucun « Homme poli vêtu de vert » n’a été envoyé
en Novorossia (ou très peu).
Les nazis avaient un avantage écrasant en puissance de feu,
en blindés, en artillerie et en armes lourdes, et
ils avaient un contrôle total de
l’espace aérien, mais – contrairement
aux soldats ukrainiens en Crimée
– le bénévole de Novorossia
ne laissa pas sa volonté de résistance être écrasée. Il a combattu et
tenu bon, très habilement,
et a non seulement vaincu son ennemi, mais il a même lancé une contre-offensive avec un grand succès, celle-ci ayant été arrêtée pour des motifs politiques, mais elle aurait pu être poursuivie bien plus avant – mais probablement
pas aussi loin que certains le pensent.
Ensemble, l’ « Homme poli vêtu de vert »
et le volontaire de Novorossia résistent à l’Empire et à ses alliés nazis, tout comme le soldat
syrien confronte l’Empire et ses
alliés wahhabites. Tous ont
prouvé, encore une fois, que l’arme la plus puissante dans tout conflit
reste encore l’esprit de combat et le courage individuel du combattant.
Finalistes : Vladimir Poutine et Xi
Jinpin

Pour la deuxième fois, je vais choisir Vladimir
Poutine comme le finaliste en tant qu’ « Homme de l’année 2014 »,
mais cette fois avec Xi Jinpin. Ensemble, ces deux
hommes ont pris la décision sans
précédent de créer quelque chose
de beaucoup plus complexe qu’une
simple alliance stratégique : ils
ont décidé d’intégrer leurs deux
nations dans une véritable relation
symbiotique qui va effectivement
les transformer en une sorte de « jumeaux
siamois », sauf qu’ils partageront
la plupart de leurs « organes vitaux » tout en gardant deux « têtes » séparées. Grâce à une série d’énormes contrats de
plusieurs milliards de dollars dans des domaines clés tels que l’énergie et la défense (et bien d’autres comparativement
plus petits), les dirigeants russe et chinois ont
véritablement décidé de « marier » leurs deux
pays pour un avenir commun. Non
seulement cela, mais en ne suivant pas le modèle américain de domination totale
hégémonique et planétaire, la Russie et la Chine offrent maintenant un nouveau modèle de relations internationales dans lequel la multipolarité est activement
recherchée, la sécurité considérée
comme collective et la souverainisation, non pas l’assujettissement
du reste du monde, est promue. Grâce à Vladimir Poutine et Xi
Jinpin, nous finirons probablement
avec un nouvel ordre mondial,
mais certainement pas celui envisagé par les impérialistes Anglo-Sionistes, et pour cette raison, je pense qu’ils méritaient très certainement d’être reconnus.
Mention spéciale : Ramzan Kadyrov
Depuis de nombreuses années déjà,
Ramzan Kadyrov a été la force motrice derrière le miracle tchétchène. Souvenons-nous de ce à quoi ressemblait la Tchétchénie en 2000 : Grozny
était dans un tel état de ruines que nombreux étaient ceux qui prônaient d’abandonner complètement la ville et de relocaliser la capitale de la Tchétchénie. Tous
les « experts » occidentaux
avaient prédit que l’insurrection
tchétchène ne serait jamais vaincue. Plus important encore, il semblait manifestement que Russes et Tchétchènes se haïssaient mutuellement d’une passion sombre et brûlante. Quinze ans plus tard, Grozny s’est transformée en une ville superbe, avec le taux de criminalité le plus bas de Russie, l’insurrection wahhabite a été entièrement défaite et l’Islam
traditionnel sunnite est triomphant sur wahhabisme qui a été complètement éradiqué. Quant à la menace terroriste, elle est
devenue si faible que lorsque dans le récent incident, un groupe de terroristes wahhabites a pénétré profondément à l’intérieur de Grozny, le monde a découvert
que la ville n’avait même pas
de postes de contrôle ou de barrages routiers, ceux-ci ayant été enlevés
par les autorités il y a bien longtemps.

En outre, Ramzan Kadyrov a pleinement endossé le rôle de « protecteur du peuple russe » non seulement sur le plan politique, mais en
s’impliquant personnellement dans le conflit en Novorussia : beaucoup de gens savent que des
volontaires tchétchènes y combattent les forces
nazies, mais la plupart ignorent que
la Tchétchénie accueille également
de nombreux réfugiés ukrainiens qui y trouvent un havre sûr et, pour beaucoup, une
nouvelle maison dans cette petite République.
Et à travers cela, Ramzan Kadyrov
a certainement accompli son miracle le plus étonnant : alors qu’en 2000, le
peuple russe haïssait et méprisait les Tchétchènes qu’il considérait
comme des ennemis cruels et malfaisants, de
nos jours, la Russie considère
les Tchétchènes comme ses alliés les plus courageux et les plus fidèles. Ce n’est pas une exagération que de dire que Ramzan Kadyrov a restauré l’honneur du peuple tchétchène dans un laps de temps spectaculairement
court.
Inutile de dire que c’est précisément
pour toutes ces raisons que Kadyrov
est absolument détesté
par l’Empire et par sa machine de
propagande, et qu’il est présenté comme un criminel sanguinaire. À vrai dire, Kadyrov s’est
certainement déjà rendu coupable de comportements criminels,
en particulier par le passé, mais il
y a beaucoup plus en cet homme
que sa jactance naturelle : c’est un leader profondément éthique, religieux et patriotique qui a démontré dans de nombreuses circonstances difficiles qu’il avait pleinement hérité de la sagesse de son père et de son courage personnel.
Maintenant c’est à votre tour. Qui sont vos hommes / femmes de l’année 2014 ?
Amitiés,
Le Saker
Voir également :